Le cœur lourd, mais empli de vaillance, sa mère répondit avec les mots suivants :

«Mon cher Artin, comment as-tu pu savoir ? Quel démon t'a tourmenté dans ton sommeil ?

Moi, à part le conte de fées du poisson amoureux et des cavaliers en blanc, je n'ai pas cherché à te faire peur avec des histoires sombres, mon cœur !

Quel serpent démoniaque (Azhdhak) as-tu vu dans tes rêves ? Quel bourreau vêtu de noir t'a fait peur pour m'écrire une lettre d’adieu ?

Tu as laissé ta jeunesse dans mes rêves. Je te vois chaque nuit. Tes cheveux sont plus longs.

Tu as atteint l'olivier au coin du jardin. Tu viens du bout de la ruelle avec un grand groupe des plus beaux jeunes du pays, chantant l'hymne de libération et de la liberté, très cher Artin.

Je te jure, par le même chemin que tu as choisi, tu ne seras pas déçu. Hélas, je n'ai peut-être pas rempli mon rôle de mère, mais ton nom est éternellement gravé dans l'histoire de la patrie, 

L'enfant de toutes les mères endeuillées, Soldat de la liberté d'Iran. 

Nous n'aurons pas honte de vous. Nous les ruinerons et les détruirons une fois. »